dimanche 14 mars 2021

Marcel DADU - jeunesse et formation

 Je profite de l'opportunité qui m'est donnée pour consacrer un article à Marcel DADU. 

Alors je vous raconte. A force de compulser des documents pour alimenter la base Famille DADU celle-ci devient une référence pour qui cherche des informations sur un DADU. Par ce biais, j'ai été contactée par une femme qui souhaite rendre hommage aux hommes qui ont côtoyé son grand-père au régiment. Elle alimente un site avec tout ce qu'elle trouve et rédige une notice pour chaque homme avec l'aide des familles quand c'est possible. 

Avant 1940, voyons ce que je peux vous raconter, à partir de ce que j'ai trouvé sur lui. Tout complément est le bienvenu évidemment, si vous souhaitez en apporter, je les y ajouterais.

Marcel est né Marcel Robert Delphin à Maillé, le 19 mai 1917, comme en atteste son acte de naissance ci-dessous. Il était le fils de Delphin et Rachel. A sa naissance, la fratrie comptait déjà Camille (6 ans), Emma (4,5 ans) et Thérèse (2,5 ans). 

Acte de naissance - Archives municipales de Maillé

Sur l'acte, on peut voir (vous pouvez cliquer sur l'image pour l'agrandir) que ce n'est pas Delphin qui a déclaré sa naissance. Il était alors mobilisé. C'est donc son grand-père maternel Louis BERNARD qui a déclaré que sa fille a accouché, accompagné de Constant BOUFFARD, mari de sa tante Constantine DADU, et de Delphin MOREAU, cousin germain de Delphin DADU (le père du nouveau-né).

En 1921, Marcel est recensé avec sa famille à Maillé.

Extrait de la liste nominative de recensement de la population de Maillé
1921 - Archives départementales de la Vienne

En 1923, Marcel devient grand frère à 5,5 ans avec la naissance de Jean.

En 1926, la famille est encore recensée à Maillé.

Extrait de la liste nominative de recensement de la population de Maillé
1926 - Archives départementales de la Vienne

La fratrie s'agrandit encore en 1929 avec la naissance de Charles. Marcel a alors 11,5 ans.
En 1931, la famille est recensée, toujours à Maillé, mais pas Marcel. Il a alors 13,5 ans. J'ignore pour l'heure où il était, mais il n'était pas à Maillé, ni à Ayron.

Extrait de la liste nominative de recensement de la population de Maillé
1931 - Archives départementales de la Vienne

Son oncle Stanislas avait ouvert la route vers la Normandie. Il se trouvait à Saint-Lô depuis l'automne 1928. Il y est directeur départemental des services agricoles.

En 1933, les deux aînés de la fratrie de Marcel se marient. Camille et Emma épousent le même jour respectivement Simone PAILLIÉ et Maxime BERTHAULT. Marcel n'est pas témoin sur les actes de mariage. Cela ne signifie pas pour autant qu'il n'était pas présent, mais juste qu'il n'a pas été cité comme témoin sur les actes. 

A l'été 1935, il est admis à l'école normale des garçons de Saint-Lô dans la Manche.

L'Ouest-Eclair (Ed. de Caen) - 13/07/1935 

En fin d'année, sa nièce Monique (fille de Camille) naît à Maillé. Marcel sera son parrain.

Je ne le trouve pas sur la liste des habitants de Saint-Lô en 1936, mais c'est cohérent puisqu' on n'y inscrit pas tout le monde et notamment pas : 

Estelle ZIGRAND, dont je vous ai parlé en début d'article, a fait des recherches de son côté. Elle m'a transmis des informations et des archives. Notamment, elle m'a communiqué l'ouvrage Les études et la guerre - Les Normaliens dans la tourmente (1939-1945) de Stéphane ISRAËL qui permet de comprendre le contexte de Marcel à cette époque. Si vous cliquez sur le lien, vous pourrez accéder au contenu.

En 1937, Marcel a 20 ans. L'administration militaire l'enregistre sous le numéro matricule n°369 au bureau de Poitiers. 

La fiche matricule n'est pas sur le site des archives de la Vienne, mais j'ai contacté le service pour savoir comment y accéder. Elle nous renseignerait sur son parcours militaire.

J'avais noté (mais sans enregistrer ma source) que le 23 janvier 1937, Marcel aurait demandé un sursit d'incorporation car il était alors élève maître à l'Ecole Normale d'instituteurs de Saint-Lô.

En tant que Normalien, Marcel est astreint à une préparation militaire supérieure (PMS) de 266 heures de formation réparties sur deux ans. (source : Stéphane ISRAËL cité plus haut). A l'issue de cette PMS, il peut accéder au grade de sous-lieutenant, ce qui lui garantit une fonction de commandement.
Il termine sa PMS en 1938 et peut ainsi rejoindre l'école militaire de Saint-Maixent (Deux-Sèvres). Il figure dans la liste des candidats ayant obtenu en 1938 le brevet de PMS et susceptibles d'être admis dans un peloton d'élèves officiers de réserve.

Journal Officiel de la République Française - 23 septembre 1938 - page 11226

Il passe 6 mois d'instruction à Saint-Maixent. Le 10 avril 1939, il est nommé aspirant de réserve dans l'infanterie.

Journal Officiel de la République Française - 13 mai 1939 - page 6134

S'en suit son affectation au 22e régiment de tirailleurs algériens de Toul (Meurthe-et-Moselle).
L'Ouest-Eclair (Ed. Caen) - 12 juin 1939 - page 8/14

En septembre 1939, comme vous vous en doutez, arrive la mobilisation générale.

Fin 1940, le mariage de Marcel et Georgette DUPONT à Saint-Lô est annoncé dans l'Ouest-Eclair (ed. de la Manche - 14/11/1940 - p. 3/6). 


On y apprend qu'il est instituteur à Saint-Lô mais qu'il réside à Hébécrevon, à l'ouest de Saint-Lô.
A l'occasion de la rédaction de cet article, j'ai demandé la transmission de l'acte de mariage pour compléter les sources. L'acte est communicable puisqu'il date de plus de 75 ans. Je ferai une mise à jour lorsque je l'aurai reçu. 

La suite au prochain épisode........

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