lundi 30 novembre 2020

Z comme... zut ! Novembre est fini !


Voici le dernier article rédigé et publié dans le cadre du Challenge AZ 2020. Enfin quelque chose de mené à bien cette année ! \o/

Je vous donne la liste des liens pour retrouver les 25 articles précédents. Merci d'avoir lu. Si vous avez des questions, des suggestions ou des photos prises dans le cimetière d'Ayron ;-) je suis preneuse. 

Au secours ! ça recommence ! Nom de Nom !
BRINOncle Stan'
cousins célèbresPeine perdue (Rachel BERNARD)
Déchiffrer les écritures du passéQui est Mario Pelchat ?
Engrenageça Roule ! (frères CHAVANEL)
Diane FORTIN (Diane TELL)suivre la piste (de Louis BERNARD)
GéoportailPascal THOMAS
humoriste (Bernard MABILLE)une cousine artiste multiple (Sheila)
Indexation22 ! V'là Victor PETRAULT !
Jean Maurice DADU [4]Wikipedia
Kyriellemariage
LECLERC (Julien CLERC et Gérard LECLERC) Youhou !!
Monument aux morts d'Ayron et Maillé

samedi 28 novembre 2020

Y comme... Youhou !!!

Je n'en reviens pas d'avoir tenu le coup jusque là : j'ai déjà proposé 24 textes dans le cadre du Challenge AZ 2020. Ce n'est pas ma première participation, mais c'est la première fois que toutes les lettres m'ont inspiré quelque chose. Alors je ne vais pas mentir ici : je suis contente que ça s'arrête. Maintenant je vais pouvoir lire ce que les autres participants ont pu produire.

Ce blog est né à Noël 2006. Il a été vu 28 039 fois et commenté 36 fois. J'ai publié 163 articles avant celui-ci. Les visites reçues connaissent un pic impressionnant le 1er jour du Challenge AZ à chaque fois (plus de 1000 vues, pour ce petit blog, c'est fou !). 

L'article ayant été le plus vu a été visité 361 fois, il date d'avril 2014 et concernait Delphin DADU.

Merci à chacun de vous pour votre visite. N'hésitez pas à laisser un commentaire, c'est motivant de savoir que ces mots sont lus.

A lundi pour l'article final de ce millésime 2020 !

vendredi 27 novembre 2020

X comme... mariage

En généalogie on peut noter ° pour naissance, x pour mariage et + pour décès. Il y existe des dizaines d'autres abréviations, mais il faut en garder pour de prochains articles :-) 
L'acte de mariage est l'acte d'état civil dressé lors de l'union de deux personnes. Ce document est riche en informations pour le généalogiste. Autant les actes de naissance et de décès peuvent me toucher (une vie qui commence, une autre qui s'éteint). L'un comme l'autre peuvent perturber les familles concernées. Autant les actes de mariages ne me touchent pas plus que ça. Les mariages ne sont pas forcément la conséquence d'un amour sincère et véritable... C'est la preuve d'une alliance entre deux personnes, entre deux familles. Les mariages ont toujours été le moyen d'améliorer ou de préserver le patrimoine. Pour ce qui concerne le généalogiste, peu importe la raison de l'union, l'acte qui en résulte est un précieux document.
Jusqu'à la Révolution, le mariage était célébré par l'Eglise. Le mariage civil est instauré en France depuis 1792, il doit avoir lieu à la mairie de la commune du domicile de l'un des deux futurs époux. Depuis 2013, en France, le mariage peut être célébré entre deux personnes de même sexe, dans un bâtiment communal qui n'est pas la mairie et dans la commune de résidence de l'un des parents des futurs époux.

Pour illustrer cet article, je vous propose un acte qui a plus d'un siècle. Il commence par la date et le lieu du mariage, ici le 4 juillet 1910 à Maillé. La "maison commune" c'est la mairie. L'officier d'état civil est le maire. Ce n'est pas toujours le cas.


Ensuite, on présente le futur marié et sa filiation.


Puis on présente la future mariée et sa filiation.


Une fois les présentations faites, on raconte ce qui a été fait.


Et ce n'est pas fini ! Pour le généalogiste, c'est déjà intéressant puisqu'on a deux générations complètes sur un seul document : les mariés et leurs parents, avec les lieux de vie, les âges et les professions. Ensuite, ce qui peut débloquer des recherches, c'est l'entourage. Nous avons la liste des témoins. Généralement, il y en a 2 pour chacun des époux et dans la majorité des cas ce sont des hommes.


Pour chaque témoin, on apprend son identité, son activité professionnelle, son âge, son lieu de vie et son lien avec les mariés. A noter que depuis 1924, on ne note plus les témoins. 
Enfin, la cerise sur le gâteau, mais ce n'est pas toujours possible : les signatures.


Ici, ce n'est pas le cas, mais il peut y avoir des mentions ajoutées en marge de l'acte. Notamment celle d'un divorce, depuis 1886, éventuellement d'un remariage. On notera aussi en marge le changement du régime matrimonial.

Quand on se perd dans nos recherches généalogiques on doit trouver un moyen de reprendre le bon fil. L'acte de mariage peut permettre de dénouer un mystère et de dérouler une génération. On peut découvrir un frère ou un oncle, juste en lisant la fin des actes. Dans le cas de Maillé, on voit se dessiner tout un réseau social. L'un sera témoin au mariage de l'autre. Ce dernier sera peut-être témoin sur l'acte de naissance d'un enfant. Les voisins sont parfois plus que des voisins, mais sans les actes d'état civil on ne pourrait pas toujours l'entrevoir.

Précédemment, je n'avais rien écrit avec la lettre X.

jeudi 26 novembre 2020

W comme...Wikipedia

Les recherches généalogiques ne s'arrêtent pas aux vieux papiers et vieilles photos. On peut aussi entretenir des liens avec des cousins, plus ou moins lointains, avec des moyens tout à fait dans l'air du temps. Il y a par exemple un groupe sur Facebook, appelé Famille DADU, qui prétend réunir des DADU natifs, conjoints, descendants de DADU. Nous ne sommes que 26 membres, mais c'est déjà ça pour partager des photos anciennes, des anecdotes sur nos anciens, ou autres.

D'autres fois, on tape un nom dans Google, et on trouve des surprises. C'est ainsi que j'ai interrogé un moteur de recherches à propos de "Rachel DADU" pour voir si j'obtiendrais des échos sur mon ancêtre (Rachel BERNARD épouse DADU) et que j'ai fini par échanger avec Rachel DADU, une cousine qui vit en Israël !

Enfin, l'autre site qui peut surprendre est Wikipedia. Voici quelques fiches par exemple, j'ignore de quelle origine ils sont et donc si on cousine :

Serghei DADU - footballeur international moldave né en 1981

Guy MARCIREAU - illustrateur français 

tous les porteurs du nom BERNARD (2è patronyme le plus porté en France !)

Hubert BRIN - ancien administrateur de la Caisse Nationale des Allocations Familiales

Alain BRION - auteur et illustrateur de BD

Michel BRION - mathématicien émérite

De façon plus globale, Internet est une vaste encyclopédie des savoirs (plus ou moins intéressants, on peut l'avouer) qui permet aussi d'éveiller la curiosité. Voici de petites choses qui me donnent envie de continuer mes recherches - on ne se refait pas !

Stéphane MARCIREAU est prof de philosophie à Poitiers, créateur du jeu Philodéfi

Claudie DADU est une artiste plasticienne dans le sud de la France, une artiste féministe qui a développé un art capillaire.

MARCIREAU est devenu une marque, avec la société créée en 1938 par Victor MARCIREAU à Poitiers. Il propose de la mécanographie et du mobilier métallique. Sa société lui a survécu, déménagée à Niort, reprise par son fils Pierre puis sa bru Marie-Renée qui l'a transmise il y a peu à son gendre Dominique PLUVIAUD.

On a la rue DADU (Dadu Street) à Kingston... pas en Jamaïque, mais en Tasmanie. Si un lecteur veut bien aller prendre la photo du panneau...  en attendant, on va se contenter de celui-ci ! -->

Pour rester dans la géographie, on a aussi le district Dadu, dans la ville de Taichung sur l'île de Taïwan. Si vous vous y arrêté en escale, en allant ou en rentrant de Kingston, passez par la gare, vous ne serez pas déçus ! 










Précédemment, la lettre W .... je n'avais rien écrit.

mercredi 25 novembre 2020

V comme... 22 ! V'là Victor PETRAULT !

V, la 22è lettre de l'alphabet. 

Victor est le sosa n°22 de mon père, donc son ascendant à la 4è génération. C'était le grand-père de Rachel BERNARD, elle-même épouse de Delphin DADU.


Victor est né le 20 avril 1824 à Maillé à 2h du matin, comme en atteste l'acte de naissance ci-dessus. Vous pouvez lire la date sur la 1ère ligne. Les yeux les plus aiguisés verront que l'adjoint au maire s'appelle René DADU mais il n'y a aucune parenté entre eux. Néanmoins, la seule signature est au pied de l'acte, vous la voyez ? "daduadjoint".

Alexandre PETREAU/PETRAULT, son père dont la profession n'est pas précisée, est venu déclaré la naissance de son fils. Il a alors 27 ans et la mère est Marie TUSSAUT/TUSSEAU qui en a 29. Tous les deux deux-sévriens, ils se sont mariés en 1820 à Parthenay. 

Avant Victor, ils avaient eu Germaine, peu après leur mariage. Ils accueilleront encore Renée, mais Marie (la mère) décède en 1831. Victor a alors 7 ans. Alexandre (le père) se remarie rapidement et aura encore 3 enfants. 

Victor était cultivateur à Maillé. 

A 29 ans, il épouse Louise BESSON. le 7 juin 1853 à Maillé. d'où elle est aussi native. (Le maire s'appelle encore DADU).  Elle a 10 ans de moins que lui. Ils auront deux enfants : Victor Alexandre et Louise Florence (Fleurance). 

Admirez la signature du maire --> 

Le 16 novembre 1881, il marie ses deux enfants à Maillé. Son fils épouse Marie Radegonde BESSON et sa fille, Louis BERNARD. Fleurance PETRAULT et Louis BERNARD sont les ancêtres de mon père.

Il devient grand-père l'année suivante. Il le sera 6 fois mais au moins deux des petits-enfants sont morts dans leur 1ère année.

Il perd son épouse en octobre 1891, elle avait 57 ans, et lui 67.

Il reste veuf et vit toujours à Maillé, il est le voisin de son fils. Il y meurt à 76 ans.


Précédemment, j'avais écrit Vignoux-sous-les-Aix et la Vierge en bleu.

mardi 24 novembre 2020

U comme... une cousine artiste multiple

Annie CHANCEL est une chanteuse, danseuse, écrivaine, sculptrice, qui a pris pour nom d'artiste Sheila. Née en 1945 à Créteil, elle est l'unique fille d'un commerçant en confiserie sur les marchés. Mais c'est par sa mère qu'elle cousine avec mon père. Son grand-père maternel était tourangeau, mais d'ascendance poitevine (Châtellerault, Lencloître, Saint-Genest-d'Ambière, Thuré). 

En partant de Sheila, il faut remonter 9 générations pour arriver Etienne MOREAU et Jeanne VIEILLARD. Ce couple est aussi à 9 générations de mon père en passant par sa grand-mère BRION, mais ils ont aussi dans leur descendance : Dominique BUSSEREAU (homme politique), Coline SERREAU (cinéaste) et les frères CHAVANEL (cyclistes).

Plus on cherche et plus on a de chances de trouver. Avec le partage des recherches généalogiques, il devient plus facile de trouver des liens de parenté avec d'autres personnes, généalogistes amateurs comme personnes célèbres.

Me concernant, je ne cherche pas spécialement les cousins célèbres, mais c'est toujours amusant de trouver une telle parenté.


Précédemment, j'avais écrit Un ancêtre passé à la moulinette des archives : Achille MARCIREAU 

lundi 23 novembre 2020

T comme... Pascal THOMAS

Pleure pas la bouche pleine
Les zozos
Le Chaud lapin
La Dilettante
Le crime est notre affaire 
Mon petit doigt m'a dit...

Tous ces films sont les méfaits de Pascal THOMAS, réalisateur originaire du Poitou. Né en 1945 à Saint-Chartres (à 20km de Maillé direction les Deux-Sèvres), il cousine avec mon père, deux fois !

Je vais vous décrire les deux liens de parenté en partant de l'aïeul commun cette fois.

André FRANCHINEAU est né au début du XVIIe siècle. Il a eu au moins 4 enfants : Jeanne, Jean, Christophe et André. 

Jeanne est l'ascendante à la 9è génération de Pascal THOMAS.

Jean est l'ascendant à la 10è génération de mon père par les DADU, donc aussi de Delphin et de Stanislas, par leur mère (Eléonore BRIN).

André, qui était le demi-frère des 3 autres, est l'ascendant à la 9è génération de mon père par sa grand-mère BRION. 


Précédemment j'avais consacré la lettre T à Trois mariages d'un coup

samedi 21 novembre 2020

S comme... suivre la piste

Aujourd'hui, je tente une recherche en direct. C'est à dire que je vais écrire ce que je fais, et inversement. J'ai remarqué que lorsque je note ce que je cherche ou ce que je n'ai pas trouvé, ça me permet d'avancer différemment de quand je fouille à l'instinct. En cas d'insuccès je lis mes écrits et souvent, je me dis "ah mais tu n'as pas cherché au bon endroit !" ou bien "tu as sauté une année, vas voir celle-ci". Et puis parfois, je me trompe de siècle. Eh oui ! On n'est plus à 100 ans près :-D

Allons rencontrer Louis BERNARD. C'était le grand-père maternel de mon grand-père paternel. Il est né le 25 juin 1853 à Maillé, des cultivateurs Louis BERNARD et Marie BERNARD. Ses parents n'étaient ni frères, ni cousins. Ils avaient juste le même nom. 

Louis n'a que 7 ans quand il perd sa mère. Il a un frère aîné et une petite sœur. Il en a 19 quand sa petite soeur épouse François Alexis BERNARD (qui n'est pas son cousin). 

En 1881, il a 28 ans lorsqu'il épouse Fleurance PETRAULT, le même jour que le mariage de son beau-frère Victor PETRAULT. La double noce a lieu à Maillé. 

Louis a toujours vécu à Maillé et sera cultivateur toute sa vie.

Après le mariage, le couple s'installe et recueille Louis BERNARD père resté veuf. Le premier enfant arrive rapidement mais Fleurance accouchera d'un garçon né sans vie, mais sera de nouveau enceinte quelques semaines après. Pierre Marcel est accueilli en 1883. Louis a 29 ans et Fleurance en a 24. L'enfant ne vit que deux jours. 18 mois plus tard, la famille s'agrandit avec l'arrivée de Mathilde Marie (1884). Elle est suivie de Rachel en 1886 et de Marie Célestine en 1891. Les trois sœurs sont devenues adultes.

En 1894, à 40 ans, Louis BERNARD perd son père. Il avait 73 ans. 

En 1907, Louis marie son aînée Mathilde, qui fait fait rapidement de lui un grand-père avec sa 1ère petite-fille : Gilberte RIVIERE.

En 1910, il marie la benjamine Rachel, mon arrière grand-mère. Le petit-fils Camille arrive l'année suivante.

En 1912, il marie la cadette Marie avec Adolphe BERNARD (qui a les mêmes arrière-grands-parents que Marie). Il vit désormais avec son épouse et sans enfant à la maison. Mais des petits-enfants arrivent !

Rachel lui donnera Emma (1912), Thérèse (1914), Marcel (1917), Jean (1923) et Charles DADU (1929). Marie aura Ginette BERNARD.

J'ai du mal à "pister" Louis BERNARD. Avec un prénom et un nom aussi courants c'est compliqué. J'arrive à le suivre dans les recensements jusqu'en 1936. Mais je ne le trouve plus après. A Maillé, le 1er juin 1939, est porté aux registres le décès d'un homme nommé Louis BERNARD. Mais était-ce celui-ci ?

En écrivant cette question, je me suis dit qu'un petit coup d'oeil à la table des successions enregistrées au bureau de Vouillé serait sans doute instructif. Je suis allée feuilleter le registre, et j'ai lu que Louis BERNARD, celui qui est mort à Maillé le 1er juin 1939, était veuf de Louise Florence PETRAULT. Aucune autre mention n'est faite. Alors j'ai ma confirmation. Mon aïeul est décédé à 82 ans. 

Il a eu 5 enfants (dont 2 nourrissons morts). Je lui ai trouvé 8 petits-enfants (dont 6 DADU !), 17 arrière-petits-enfants,... 139 descendants sur 6 générations.

Fin de la piste.


Précédemment, je vous avais proposé des Signatures

vendredi 20 novembre 2020

R comme.... ça Roule !

Je profite du challenge AZ 2020 pour mettre à jour la liste des cousins célèbres "raccrochés" à l'arbre généalogique de mon père. Aujourd'hui, je vous emmène sur la route. Il y a Sylvain et Sébastien, cyclistes professionnels, Frédéric, Bertrand et Cyril, cyclistes amateurs. Il s'agit des frères CHAVANEL. Ils sont mes cousins, deux fois par mon père et une fois par ma mère, mais ici je ne parle que de mon ascendance paternelle, alors c'est parti, vous me suivez ? 

Mon père avait une grand-mère qu'il n'a pas pu connaître, Maria BRION (1899-1938). Elle n'a pas pu connaître ses grands-pères non plus. L'un d'eux s'appelait Louis BRION (1817-1891). Lui, il a connu une de ses deux grands-mères, mais l'autre s'appelait Marie OUVRARD (1750-1802). Attention, changement de braquet !

Marie OUVRARD était la fille d'Etienne OUVRARD et d'Anne PASQUIER. Ils se sont mariés à Châtellerault le 24 novembre 1749. Ils ont eu deux enfants. Marie, notre ancêtre, et Jean, l'ancêtre de Dominique BUSSEREAU (homme politique).

Je vous propose de laisser Etienne et Anne faire une pause sans nous. On les retrouvera après.

Les frères CHAVANEL avaient une grand-mère Carmen PROUST (1931-1990), qui avait un grand-père Louis Valentin MORICET (1869-1941), qui avait un grand-père Jean MORICET (1812-1963). qui avait une grand-mère : Anne CHARAUDEAU.

Anne CHARAUDEAU était la fille de Michel CHARAUDEAU et de Louise OUVRARD. Ils se sont mariés à Châtellerault le 13 mai 1754. 

Donc, si je résume, on a Michel et Louise d'un côté, 8 générations avant les frères cyclistes. De l'autre, on a Etienne et Anne, 6 générations avant mon père. 

C'est bon pour vous ? Allez, on reprend la route ! Mais changement de plateau, ça va grimper.

Le premier cousinage concerne Michel CHARAUDEAU et Anne PASQUIER. Ils étaient cousins car ils avaient les mêmes arrière-grands-parents : César MESNARD et Perrine ROY, mariés à Pouthumé (Vienne) le 6 mars 1644. Ils sont aussi les ascendants de Philippe CROIZON.

Le deuxième cousinage concerne Etienne OUVRARD et Louise OUVRARD puisque leurs grands-parents communs étaient François OUVRARD et Louise MOREAU, mariés à Thuré (Vienne) le 27 octobre 1719.



jeudi 19 novembre 2020

Q comme... Qui est Mario Pelchat ?

Mario PELCHAT est un cousin au x-ième degré de mon père. 
Merci d'avoir lu. A demain pour la lettre R ! hi hi hi ! 

Pour les lecteurs qui cousinent avec mon père par les DADU, vous n'êtes pas concernés. C'est un cousinage par les MARCIREAU. 

Mario PELCHAT est un chanteur, producteur québécois, qui fêtera ses 40 ans de carrière l'an prochain. Son idole s'appelle Charles AZNAVOUR. Tapez son nom dans un moteur de recherches vous pourrez écouter quelques-unes de ces chansons. Selon sa notice sur Wikipedia, il a chanté avec Céline DION, Maurane, Lynda LEMAY et Dionne WARWICK. Je fais court mais vous trouverez facilement à lire si vous cherchez un peu. 
Nos origines communes ne sont pas établies par mes seuls moyens. La généalogie n'est pas qu'une activité égoïste et isolée. En l'occurrence je n'ai pas encore pu remonter si loin sur nos ancêtres communs. 

Jean CHAMAILLARD vivait au XVIe siècle, il était laboureur, natif d'Usseau (Vienne). Il a eu deux épouses qui lui ont donné chacune 3 enfants. Parmi la 2è fratrie, il y avait Louise et Jean. Louise s'est mariée à Châtellerault en 1668. Parmi ses descendants, elle a Sheila, Dominique BUSSEREAU, et mon père ! Son frère Jean est parti en Nouvelle France en 1665. Il a fait souche et compte parmi ses descendants 3 Premiers ministres du Québec et Mario PELCHAT.

Entre mon père et Jean CHAMAILLARD, il y a 11 générations (+ les deux leurs) et autant entre Mario PELCHAT et Jean CHAMAILLARD.

Mario PELCHAT

Précédemment, j'ai écrit Quartiers et Quinze et Quatre.


mercredi 18 novembre 2020

P comme... Peine perdue ?

Quand j'ai commencé mes recherches, Internet en était à ses balbutiements. On n'espérait même pas qu'un jour les archives soient accessibles de notre canapé ou fauteuil, ou autre coin confortable (chacun fait ce qui lui plaît hein ;-p). On n'avait pas de connexion illimitée et les images mettaient du temps à charger. Alors imaginer qu'on puisse passer des heures à feuilleter des registres, ce n'était pas possible. 

Le temps a passé et nous avons de meilleures connexions, les archives numérisées et communicables sont en partie accessibles. Mais ce n'est pas une fin en soi. 

Je vais prendre l'exemple de Rachel BERNARD, la femme de Delphin. Je la sais née le 1er septembre 1886 à Maillé, grâce à l'acte de naissance que j'ai trouvé dans les registres d'état civil sur le site des archives départementales de la Vienne. Je sais qu'elle s'est mariée avec Delphin à Maillé le 4 juillet 1910 grâce à la même source.

En revanche, cette source ne me renseigne pas sur le décès de Rachel. Je n'ai pas non plus accès à l'acte de décès de Delphin. Je ne peux donc pas savoir lequel des deux est mort en 1er si je ne me fie qu'aux actes de décès, que je n'ai pas. Les registres des décès ne sont pas encore visibles en ligne après 1912. Les tables décennales nous renseignent jusqu'en 1952, mais je n'y ai trouvé ni Rachel ni Delphin.

J'ai deux possibilités : soit j'attends que le temps continue de s'écouler, un jour j'aurai accès à ces actes ; soit je m'entête à chercher... et je préfère cette option !

L'idée de contacter la mairie de la dernière résidence connue peut aussi m'effleurer l'esprit, seulement pour faire une demande d'acte, il vaut mieux avoir la date de l'événement. Les agents municipaux n'ont pas à faire des recherches à ma place. 

Alors pour continuer mes recherches, je peux explorer davantage les ressources proposées par les archives départementales. Notamment les listes nominatives de recensement que j'affectionne tant. Dans la Vienne, on a de la chance, les registres sont accessibles jusqu'au millésime de 1962 ! 

En 1954, Rachel et Delphin sont recensés ensemble à Maillé. Mais en 1962, Rachel y habitait seule, à côté de son fils Charles et de sa famille. Je déduis de ce relevé d'informations que Rachel est décédée après le recensement de 1962 et que Delphin est décédé entre les deux recensements de 1954 et de 1962.

Est-ce peine perdue ? 

Je ne me résigne pas et je continue d'exploiter ce que j'ai à ma disposition.

Je vais donc aller voir si une piste peut être trouvée grâce aux documents de l'Enregistrement. Ce sont des listes alphabétiques qui permettent de trouver des personnes décédées et la personne liée pour les formalités. 

Avant 1962, les décédés de Maillé étaient enregistrés à Vouillé, depuis 1962 c'est à Poitiers. Concernant Rachel donc, je m'en vais dans les registres de Poitiers. Je m'aperçois que je n'aurai aucun renseignement après 1969. Il y a des 10aines et des 10aines de registres... C'est fastidieux, et peu fructueux. Néanmoins la démarche peut être payante (et j'en profite pour glaner des informations sur d'autres personnes qui m'intéressent par ailleurs).

Je suis allée quand même voir du côté de Vouillé, concernant Delphin. J'ai trouvé son décès à Maillé le 17 février 1959. Il est noté époux de Rachel BERNARD : cela confirme qu'il est mort avant elle, sinon il aurait été veuf de Rachel. Cela ne restreint pas davantage le champ de recherche pour le décès de Rachel puisqu'on savait qu'elle est décédée après le recensement de 1962. En revanche on apprend ceci : 6 enfants  - Charles - maison 7H ... reste environ 3 H ???? je ne sais pas traduire tout ce charabia.


Je n'en ai pas appris davantage sur le décès de Rachel néanmoins. 

Bon, je peux vous le dire, je suis un peu masochisite... une généalogiste qui a fait des recherches pour elle-même dans les registres de Maillé (coucou Danielle, si tu lis ceci, encore merci !) m'a donné la date de décès de Rachel. Mais c'était au temps où on ne se promenait pas avec un appareil photo/téléphone portable dans la poche et je n'ai pas eu l'image. 

Avouez que c'est bien plus amusant de fouiller par soi-même !

Rachel est décédée à Maillé le 9 janvier 1972. Il ne me reste plus qu'à écrire à la mairie de Maillé pour recevoir la copie des deux actes de décès de mes arrière-grands-parents !

J'avais écrit précédemment PPPP et potion magique


mardi 17 novembre 2020

O comme... Oncle Stan'

Dans la famille DADU, je veux l'oncle. Celui de mon grand-père. Né Constant Jules Stanislas DADU, on l'appelle Stanislas. C'est le petit dernier chez François et Eléonore. Il arrive 16 ans après l'aînée, le 7 mai 1885, à Maillé. Il y a vécu avec sa famille au moins jusqu'en 1901, il travaille alors auprès de son père qui est propriétaire cultivateur. 

Stanislas a obtenu son baccalauréat. Il a sollicité le Préfet de la Vienne pour obtenir une bourse afin d'intégrer l'Ecole nationale d'agriculture de Rennes. Il recevra une demi-bourse.

Les archives concernant Stanislas sont riches, vous pouvez cliquer sur les lien pour en lire plus. La fiche matricule par exemple est assez dense. Je vous laisse en juger. 

Donc, à 20 ans, comme tous les hommes, Stanislas est enregistré par l'administration militaire. On apprend ainsi qu'il mesurait 1, 73 m, qu'il était brun aux yeux noirs et qu'il était alors agriculteur. Le 5 octobre 1905, engagé volontaire pour 3 ans, il est étudiant incorporé au régiment à Poitiers en tant que soldat de 2è classe. J'ignore pourquoi mais il est noté qu'il est envoyé dans la disponibilité le 18 septembre 1906, il se retire à Maillé. On lui accorde un certificat de bonne conduite. 

J'ai trouvé sa trace à Rennes, où il habite 9 place des Lices, le 8 janvier 1907. Je suppose qu'il est alors toujours étudiant puisqu'il obtient le 10 août 1908 le diplôme de l'Ecole Nationale d'Agriculture de Rennes. Il est classé 12è sur 50 élèves ayant atteint 65 % du total des points susceptibles d'être atteints.

Fin octobre 1908, il habite à Grand Jouan, commune de Nozay (Loire Atlantique) entre Rennes et Nantes. L'école d'agriculture y possède une ferme d'application sur 78 hectares jusqu'en 1918 (aujourd'hui, vous pouvez y passer la nuit pour 50 € voir le site des chambres d'hôtes).

Ecole Nationale d'Agriculture

Il y est surveillant répétiteur jusqu'en novembre 1911. Il va à Plouguernével (Côtes-d'Armor) où il devient chargé de cours à l'École pratique d'agriculture.

Darmstadt - Vue des baraques
En 1914, il n'échappe pas à la mobilisation générale. Il est nommé caporal de réserve le 22 août 1914. Il est porté disparu le 13 décembre 1914. On le retrouve finalement prisonnier à Lesmesnils (Meurthe-et-Moselle) puis à Darmstadt, au sud de Francfort en Allemagne, où il est interné non blessé. Il en est rapatrié le 1er septembre 1918. Il ne devait pas être en pleine forme puisque il obtient une convalescence de deux mois et une inaptitude provisoire. Il est hospitalisé à Tours pour une bronchite 3 mois plus tard. Remis, il est nommé à Paris le 31 janvier 1919 pour diriger l'office de reconstitution. Il est démobilisé le 20 mars 1919. Il retourne à Maillé. Il a 34 ans.

On le retrouve à Rostrenen en 1919 (commune limitrophe de Plouguernével), puis à Bar-le-Duc (Meuse) où il sera professeur d'agriculture.

Le 10 mai 1920, Stanislas épouse à Bernay (Eure) Edwige RIVET. Ils s'installent à Bar-le-Duc et y accueillent leur premier enfant, Jacques en juin suivant.


La maison des DADU à la fin des années 1920
81 boulevard de la Rochelle à Bar-le-Duc

En août 1921, il est fait chevalier du Mérite agricole.

En avril 1927, la famille s'agrandit encore avec l'arrivée de Guy.

A l'automne 1928, Stanislas est muté à Saint-Lô (Manche) en tant que directeur départemental des services agricoles. Il est populaire et la presse locale ne tarit pas d'éloges.

En novembre 1931, il est promu officier du Mérite agricole.

Il devient aussi conseiller technique de la section départementale de la Confédération générale agricole. Il sera notamment remarqué pendant la 2nde Guerre mondiale quand il parviendra à réduire le montant des impositions exigées par les autorités d'occupation.


Il prendra sa retraite en 1946, mais se reposera plus tard. Il est choisi par le Mouvement républicain populaire (MRP) pour être candidat aux élections du Conseil de la République (Parlement actuel). Il est élu avec 43 % des voix exprimées. Il est un élu très actif. En 1952, il se présente à l'élection sénatoriale partielle mais est battu au 2nd tour. Il perd alors son siège de Sénateur de la Manche. Il a 67 ans. 

Pendant cette expérience sénatoriale, mais je manque de précisions (si ses descendants me lisent et veulent compléter, ils sont les bienvenus) ses enfants se sont mariés. Il est devenu grand-père pour la 1ère fois en 1947. Il a eu 4 petits-enfants jusqu'en 1956. 

Je ne sais pas à quelle date, il a été fait chevalier de la Légion d'Honneur et officier d'Académie.

Stanislas s'est éteint le 18 juin 1971 à Donville-les-Bains (Manche). Il avait 86 ans. Je lui connais 7 arrière-petits-enfants.

Avec la lettre O, j'avais écrit orthographe des noms et On prend son temps.

lundi 16 novembre 2020

N comme... Nom de Nom !

J'ai beau avoir fouillé dans beaucoup de documents, je ne sais pas tout, loin de là ! J'adore quand un membre de la famille, proche ou cousin éloigné, me pose une question ou m'apporte un élément qui me permet de connaître d'avantage nos ancêtres. Parfois les documents qui ont pu arriver jusqu'à moi ne suffisent pas à résoudre l'énigme que je tente de résoudre. Et c'est tant mieux ! Si on avait toujours la certitude de trouver la clef, on aurait sûrement moins de plaisir à chercher. En tout cas, pour moi c'est sûr !

Concernant les actes d'état civil minimum (naissance, mariage, décès) des ascendants de mon père, j'ai peu de lacunes sur les premières générations (depuis 20 ans que j'y travaille, l'inverse aurait été surprenant !). Néanmoins, il reste des mystères. Ce défi d'écriture est une bonne occasion de faire un inventaire, une sorte de bilan intermédiaire du reste-à-faire. 

Génération 2 et 3 - complètes

Génération 4 - complète, mais j'ignore encore tout du décès de Louis BERNARD, le beau-père de Delphin. La dernière trace de vie que je trouve concernant Louis BERNARD date de mars 1936, lorsqu'il est recensé sur la commune de Maillé avec son épouse. Il a alors 83 ans. Les tables décennales de la commune nous donnent le décès d'un homme nommé Louis BERNARD le 1er juin 1939, mais je ne connais ni son âge au décès, ni son lien avec quiconque. Le nom BERNARD étant répandu dans cette zone géographique et à cette époque, je ne peux pas me contenter cette mention. Il me faudrait l'acte de décès pour en savoir plus. Par ailleurs, son épouse est déclarée décédée et veuve en 1945. Donc je sais que Louis BERNARD est décédé entre le recensement de 1936 et le décès de sa veuve en 1945.

Génération 5 - complète, mis à part qu'il manque les informations concernant les décès du couple Alexis COUILLAULT et de Constantine THIOLLET. Elle figure à Cuhon lors du recensement de 1901. Lui y est encore recensé en 1911, sans elle, mais ensuite j'en ai perdu la trace. 

Je dois encore fouiller, je ne m'avoue pas vaincue.

Et comment faire alors ? 

J'ai plusieurs options : j'épluche les actes de décès de Cuhon à partir de 1901. Je peux aussi regarde sur les actes de mariages de leurs enfants car parfois, quand le parent est décédé il est fait mention de la date et du lieux de décès, on a donc l'information par ricochet en quelque sorte. On peut aussi regarder les recensements des communes limitrophes, au cas où les ancêtres recherchés auraient changé de domicile. Enfin, on peut interroger les outils collectifs, comme les bases mises à disposition par des sociétés ou associations mais je trouve que c'est le recours le moins drôle ;-) 

Pourquoi ce titre ? Parce que je trouve que c'est un juron parfait pour les généalogistes qui ne trouvent pas la clef de leur énigme !

Avec la lettre N j'avais écrit Numérotation Sosa-Stradonitz et Numéro 10.

samedi 14 novembre 2020

M comme.... Monument aux morts d'Ayron et Maillé

Dans le cimetière d'Ayron, un monument a été érigé à la mémoire des enfants d'Ayron et de Maillé morts pour la France. Il a été conçu par un architecte sculpteur de Poitiers. C'est une colonne ornée d'une palme végétale et surmontée de la Croix de guerre. Dans la pierre sont gravés les noms et prénoms de 61 personnes, ainsi que la date de leur décès ou de leur disparition, entre 1914 et 1919.
Un autre monument a été érigé plus récemment près de la mairie de Maillé. 20 hommes y sont inscrits, morts pour la France entre 1914 et 1957.

En 2014, j'ai entrepris de remonter les arbres généalogiques de ces hommes. C'est ma façon de leur rendre hommage. 

Parmi eux, il y a Guillaume DADU, avec lequel je cousine trois fois puisque ses deux parents étaient cousins germains (ils avaient les mêmes grands-parents) et qu'il avait les mêmes arrière-grands-parents que Delphin.

Je ne suis pas la seule a avoir voulu redonner de l'épaisseur à ces noms. D'autres l'ont fait autrement. Je vous recommande (si ça vous intéresse) la lecture des travaux de Brigitte sur Vouillé 1914-1918  et ceux de Fred qui a publié la fiche des Poilus de la Vienne le jour anniversaire du centenaire de leur décès.

Précédemment, la lettre M m'a inspiré les articles Maillé et Massognes.

vendredi 13 novembre 2020

L comme... LECLERC

Dans la famille LECLERC, je veux le père. Paul. Né à Champigny-le-Sec en 1916, fils d'un commis des postes et télégraphes. Il sera haut-fonctionnaire à l'UNESCO. 

Il se marie en août 1944 à Paris, avec Evelyne MERLOT, guadeloupéenne. Elle lui donnera un fils, Paul-Alain, en 1947 mais ils divorcent en 1949.

Il se remarie en octobre 1949, avec Ghislaine THÉRY, née en Tunisie. Elle lui donnera 5 enfants, dont Gérard.


Paul-Alain LECLERC prendra pour nom d'artiste Julien CLERC. 
Gérard LECLERC est connu en tant que journaliste. 

Ils ont le même père, ils sont demi-frères.

Si on observe leur ascendance commune, on verra que leur grand-mère était de Champigny-le-Sec, tout comme sa grand-mère maternelle (FOURNIER). Si on remonte encore sur 7 générations, en passant par Frozes, Champigny-le-Sec et Ayron on arrive à Jeanne (ou Renée, selon les sources) DADU. On est au XVIIe siècle. Elle était la sœur d'Antoine DADU. Lui est décédé à Cramard en 1685, à environ 53 ans. Il a eu une descendance mâle suffisante pour arriver jusqu'à François DADU, 7 générations plus tard. François était le père de Delphin. Mais figurez-vous que les LECLERC étaient aussi cousins par Eléonore BRIN, la mère de Delphin. De par son père, ainsi que par sa mère. 

On dit donc que nous avons 3 liens de cousinage avec le chanteur et le journaliste.

Même que si on fouille davantage, on en trouvera encore un 4è puisque Eléonore BRIN et François DADU étaient cousins plusieurs fois entre eux également.

Ah, et j'oubliais, la femme de Gérard Leclerc, notre cousine par alliance, Chantal SÉLORON est plus connue sous le prénom de Julie, animatrice radio. Ils sont Poitevins d'adoption, puisque la maison de famille des LECLERC est à Vaon, et que le couple habite à Bernazay, les deux communes sont maintenant intégrées aux Trois-Moutiers, où est décédé Paul LECLERC (le papa) en 2003.

J'ai précédemment consacré la lettre L aux listes nominatives des recensements de la population et à lecture difficile

jeudi 12 novembre 2020

K comme... Kyrielle

Une kyrielle est un mot désignant un grand ensemble, dont il serait difficile de déterminer le nombre, et qui ne semble ne jamais s'arrêter. 

Honnêtement, je ne trouvais pas de mot commençant par K, mais Kyrielle me convient bien. Entre la base Familledadu et tout ce que j'ai déjà mis en ligne, j'ai une kyrielle de fiches pas toujours reliées, autant dire que j'ai encore du boulot. On ne peut pas laisser un travail à moitié fait comme ça, alors j'en ai encore pour des années. 

Kyrielle, ça me va. Quand on aime on ne compte pas, dit-on. Alors pourquoi compter les fiches !

J'avais déjà des fiches non reliées depuis un moment, mais depuis que l'Insee a publié le fichier des personnes décédées en France depuis 1970, c'est encore pire !

Au début de mes recherches, je ne m'occupais pas que des ascendants directs de chaque individu. Je ne regardais pas les fratries, oncles, tantes, cousins, témoins, etc. J'ai ensuite repris un maximum d'actes pour vérifier et enregistrer tous ceux-là, mais forcément ça donne des fiches sans ascendance. Cela fait des fiches périphériques pauvres en information.

Vous en avez beaucoup, vous, des fiches périphériques, ou plus ou moins isolées ? 

Précédemment, j'ai écrit Kinder ;-)

mercredi 11 novembre 2020

J comme... Jean Maurice DADU [4]

En cherchant ce que je vais écrire dans le cadre de ce Challenge AZ 2020 je m'aperçois que je n'ai pas écrit sur mon grand-père. C'est sans doute par pudeur, alors que je dévoile ici la vie de personnes que je n'ai pas connues, pas rencontrées en chair et en os, mais en papier et photos. 

Je n'ai pas envie de vous livrer mes souvenirs, il est parti sans prévenir, il y a bientôt 25 ans. Je n'avais jamais perdu personne avant lui et chaque fois que j'apprends le décès d'une personne que j'ai aimée, ça me renvoie au sien. 

Je vais donc évoquer mon grand-père à la manière d'une notice que j'aurais écrite sans l'avoir connu.

Jean et Raymonde - 1943
Jean et Raymonde - 1943

Jean Maurice DADU a vu le jour à Maillé le 13 février 1923, de parents cultivateurs. Il est le 5è de sa fratrie. Il aura encore un frère après lui. Les listes nominatives de recensement témoignent qu'il a vécu à Maillé au moins jusqu'à son mariage, en 1943, à Bourgneuf puis rue du Grand Puits. 
Au tout début de l'été 1943, on n'organise pas de grande noce, Jean épouse Raymonde, une fille de Vouzailles, le village d'à côté. 3 km, en galoches ou à vélo.
Elle a 19 ans, il en a 20, il est alors cultivateur. Auraient-ils pris un peu d'avance ? Ils accueillent leur premier enfant le jour de Noël 1943, toujours à Maillé. A cette époque, il quitte Maillé quelques jours pour fuir le STO. 





Jean et Raymonde - 1945


En 1945, il effectue un court service militaire en Forêt Noire puis endosse l'uniforme de la gendarmerie nationale. Il effectue un stage à Mamers (Sarthe) avant d'être affecté à Drancy (Seine-Saint-Denis). Il s'y installe avec femme et enfants, au cœur de la cité de la Muette, célèbre pour d'autres raisons. Ladite citée a hébergé le triste camp d'internement de Drancy quelques années avant. 



En 1949, Jean et Raymonde accueillent un fils, qui deviendra mon père.
En 1951, la famille quitte la région parisienne pour l'Algérie. Jean est muté à Tlemcen. Ils y vivent paisiblement. L'Algérie est alors française et la Révolution algérienne n'a pas commencé. Jean monte en grade, il est devient le Maréchal des Logis Chef DADU (mais n'est pas muté à Saint-Tropez !). 
En 1954, bien qu'ayant deux enfants, Jean est envoyé en Indochine, dans le Golfe du Tonkin (nord de l'actuel Viet-Nam). Raymonde et les enfants rentrent à Maillé. A l'époque, l'Indochine est française et en guerre. On ne peut pas dire qu'aller en Indochine en 1954 était très rassurant. La Bataille de Dien Bien Phu, c'est à ce moment-là. La France est défaite, elle a perdu plus de 3.000 hommes et plus de 10.000 sont faits prisonniers. En juillet, les accords de Genève sont signés. L'Indochine est partitionnée. 


Jean rentrera fin 1955 à Maillé, juste après la fin de l'Indochine française, mais le séjour à Maillé est écourté. La famille retourne à Tlemcen au printemps 1956. Le climat est moins paisible avec des attentats quasi quotidiens. Si j'en crois Wikipedia (puisque je ne me souviens pas avoir étudié le sujet à l'école), la guerre d'Algérie a démarré par la Toussaint rouge en 1954, opposant le FLN à l'armée française. Différents massacres et batailles ont fait que les hostilités se sont intensifiées. C'est aussi à cette période que le général de Gaulle est revenu au pouvoir (1958) et a fondé la Ve République. Mais ça ne calme pas vraiment le jeu. 
En 1959, Jean perd son père. 
Jean devient l'Adjudant DADU et est muté à l'été 1960 à Mascara, toujours en Algérie. Mais ça chauffe toujours (l'OAS, les Pieds-noirs...). 
Raymonde et les enfants rentrent définitivement fin juin 1961 et s'installe à Poitiers. Jean reste à Mascara jusqu'à l'été 1962 juste après l'indépendance de l'Algérie. Il est resté parmi les derniers pour déménager les affaires des familles rentrées en Métropole.

Il est affecté à un nouvel escadron de gendarmerie mobile créé le début juillet 1962, à Châtellerault (Vienne). La famille s'installe dans la plaine d'Ozon. Le gendarme marie sa fille en 1964 puis part en mission en Guadeloupe à l'automne, dans le cadre du voyage officiel du Général de Gaulle en Amérique latine. Pourquoi la Guadeloupe ? Parce que le Président de la République s'y est arrêté à l'aller et au retour. 
Jean devient grand-père en 1965, à 42 ans. Il atteint le grade d'adjudant chef, puis prend sa retraite en 1969, à 46 ans. Jean installe sa famille à Lencloître (Vienne) où Jean a fait construire leur maison. En 1972, il perd sa mère en janvier et est de nouveau grand-père en décembre. 
En 1975, son fils se marie à Lencloître. Jean et Raymonde achètent un terrain et font construire une maison secondaire à Châtelaillon-Plage (Charente-Maritime), pour aller à la pêche. En 1977 et 1981, Jean et Raymonde auront deux autres petits-enfants, qu'ils emmèneront profiter de bains de mer.
Après sa retraite militaire, Jean exerça différentes activités professionnelles. Il tenta d'être moniteur d'auto-école, puis il fut vendeur de pavillons, administratif dans une entreprise de ferronnerie à Lencloître, correspondant local pour la Nouvelle République, et responsable du recensement de la population pour plusieurs cantons de la Vienne. 
En 1996, comme à d'autres occasions, il fut porte-drapeau lors des cérémonies du 14-Juillet à Lencloître. Ce fut la dernière fois. Il est décédé le lendemain, à 73 ans, laissant Raymonde veuve. Il repose au cimetière de Massognes (Vienne).

Les décorations de Jean

Je remercie mon père qui a largement contribué à l'écriture de cette notice. 

Précédemment j'avais utilisé le J pour écrire les articles Jour de noces (Jean et Raymonde figuraient sur la photo), et Jules Auguste BRION (le grand-père de Raymonde).

mardi 10 novembre 2020

I comme... Indexation

C'est super de courir après ses origines, de sillonner les campagnes et de remonter le temps, surtout depuis qu'internet s'en est mêlé ! Oui, j'ai connu l'avant, mais je n'étais même pas capable de prendre la voiture pour aller découvrir les registres puisque je n'avais pas l'âge de passer le permis ! Mon internet à moi c'était les anciens, et en leur posant des questions j'ai eu des réponses, et des bribes de mon arbre généalogique.

Internet a pris la suite, et moi j'ai pris l'autoroute. Ma passion est née quasiment en même temps que Geneanet, que vous connaissez presque tous. Grâce à ce site et à un autre, j'ai pu découvrir des bouts de branches, pas forcément les miennes, mais qui ont orienté mes recherches. Sur l'autre il y avait les forums qui permettaient de jeter des bouteilles à la mer. 

Pourquoi je vous raconte tout ça ? 

Après avoir profité des connaissances collectives pour mon arbre personnel, j'ai décidé d'offrir ma contribution à la communauté des généalogistes. Je l'ai évoqué ici jeudi dernier, ma pierre à l'édifice a pris différentes formes. Amis généalogistes, si vous souhaitez donner un peu, puisque vous avez reçu, lancez-vous si vous le souhaitez dans l'indexation de documents comme des listes de recensement de la population, ou des registres d'état civil. Il n'est pas utile d'en faire beaucoup, mais c'est comme pour toute autre chose : si chacun fait sa part, on ira collectivement beaucoup plus loin.

J'avais écrit avec la lettre I il y a 100 ans et il faut sortir des documents d'état civil.

lundi 9 novembre 2020

H comme... humoriste

Comme je le disais mardi dernier, je compte parmi mes cousins célèbres : Bernard MABILLE. Son grand-père, Georges CHARPENTIER était natif des Deux-Sèvres, et le petit-fils d'Anastasie HERVÉ qui est née à Frozes. Si on remonte jusqu'au grand-père d'Anastasie, on rencontre Pierre HERVÉ, fils de vigneron. Pierre avait une sœur, Marie, née à Frozes en 1737. 

Si vous avez suivi, Pierre était l'aïeul à la 7è génération de Bernard MABILLE. Marie HERVÉ était celle de mon père à la 6è génération, puisqu'elle était la grand-mère de Marie GOBIN, née en 1808 et décédée en 1848 à Maillé, elle-même grand-mère de Delphin (le grand-père de mon père).



Avec la lettre H, j'ai précédemment écrit Hier dans la presse et Hieroglyphes.

samedi 7 novembre 2020

G comme... Géoportail

Je choisis aujourd'hui de parler de Géoportail, c'est un site qui permet de visualiser des fonds de cartes, de les superposer, de les surcharger à sa guise selon ce qu'on veut, de mesure des distances et des surfaces (mais aussi de voir jusqu'où on peut aller se promener dans un périmètre d'un km autour de notre adresse...). 

Je vous laisse voir...


Vue aérienne de la commune de Maillé en 2017 (le jaune n'est pas naturel, mais il matérialise le territoire communal).

La même couverture avec une carte IGN : 


Bon, je vais zoomer un peu pour voir la maison DADU dont j'ai déjà parlé ici

On voit sur cette carte IGN au 1/1000e qu'un lavoir est signalé. 


Bon, ce n'est pas tellement surprenant de trouver des cartes IGN sur le site géré par l'IGN. 
Mais ce que j'aime particulièrement c'est d'y trouver des cartes plus anciennes. Et donc de trouver parfois des particularités. Admettons que des villages sont séparés par une rivière. De nos jours, rien de plus simple pour aller de l'un à l'autre, on prend la voiture, on passe un pont, et zou ! Oui, mais nos ancêtres n'avaient pas de voiture et parfois, on se rend compte qu'il n'y avait pas non plus de pont !

Ici, on a la carte de 1950, en bleu on retrouve le lavoir.


Là, on a une vu aérienne de Maillé prise entre 1950 et 1965.


Voici une carte de l'état major (1820-1866), qu'on aimerait pouvoir zoomer encore davantage.


On peut même superposer la carte de Cassini (XVIIIe s.) avec une vue moderne. 

Et là on se rend compte que les cartographes du XVIIIe n'avaient pas besoin de satellites pour voir juste !
Bon, je ne vous parle pas des fonctionnalités du site, il est doté d'une notice et d'une foire aux questions. Et puis je ne suis pas une bonne ambassadrice, mais je vous assure que ce site peut permettre de découvrir un territoire depuis son fauteuil et de se rendre compte des contraintes naturelles que nos ancêtres ont dû contourner ou apprivoiser.

J'avais déjà écrit avec le G, Génération 6 (à terminer) et Génération 6