mardi 22 septembre 2020

L'école publique de Maillé en 1884

Il est des archives surprenantes. Ainsi, j'ai découvert que le ministre de l'Instruction publique de Jules Ferry, Armand Fallières, a décidé en 1884 d'une enquête sur la situation matérielle des écoles publiques. Il faut préciser ici qu'en 1881 et 1882 des lois ont rendu obligatoire, laïque et gratuite l'instruction des filles et des garçons de 6 à 13 ans. Chaque institutrices et chaque instituteur a eu à remplir un formulaire de renseignements sur son école et à dresser un plan des locaux. Dans chaque département, l'inspection d'académie a réuni tous les feuillets pour les transmettre au ministère. Depuis lors, les registres ont été conservés. En 2018 ils ont été numérisés (135 000 images !) pour que chacun puisse les consulter.

Cela donne une photographie de l'état de l'école publique au 5 avril 1884 (date à laquelle sont valables les informations ainsi collectées), à l'échelle nationale, certes, mais mon œil de généalogiste y voit une façon de connaître davantage le contexte de nos ancêtres.

Et alors ?

En fouillant parmi les 444 registres, j'ai trouvé celui du canton de Vouillé. Voici ce que j'y ai découvert.

A Maillé, il y avait alors 534 habitants, une école primaire de filles et de garçons, avec pour institutrice Eugénie CHAUVET et pour instituteur Monsieur CHAUVET. L'école était louée à la commune pour 450 francs par an. Le bail en cours devait expirer au 29 septembre 1892.

L'école de garçons comptait une classe de 64,31 m² (12,25 x 5,25 m) en rez-de-chaussée, sans pensionnat. Un maître (le directeur) y faisait classe. 46 garçons y étaient inscrits au 5 avril 1884, tous niveaux confondus, tous de la commune, mais 39 seulement étaient présents à cette date. On a même la répartition par âge : 3 enfants de 5 ans révolus à 6 ans révolus, 38 enfants de 6 ans révolus à 13 ans révolus et 5 enfants au dessus de 13 ans révolus. Il existait un cours adulte qui avait eu 20 élèves en janvier 1884.

A raison d'un m² par élève, 64 élèves auraient pu tenir dans l'école, il restait donc 26 places disponibles pour des enfants de 6 à 13 ans.

La classe des garçons n'était pas planchéiée (donc n'était pas recouverte d'un plancher) mais bâtie sur caves. L'aération s'y faisait aisément et l'éclairage y était suffisant. On la chauffait grâce à un poêle. Il y avait assez de bancs et de tables pour tous les élèves, qui se partageaient 3 latrines, un préau couvert de 30,25 m² et une cour de 396 m².

L'appartement de l'instituteur comptait 3 pièces et disposait d'un jardin de 2 ares et 79 centiares (= 279 m²).

L'école ne possédait ni gymnase, ni vestiaire, ni fontaine, ni salle distincte pour le dessin ou les travaux manuels, mais proposait aux élèves une bibliothèque scolaire de 49 volumes.

Côté finances, il y avait une caisse des écoles fonctionnant avec 30 francs. Les fournitures classiques n'étaient pas livrées gratuitement aux élèves. La dépense annuelle par tête d'élève était estimée à 5,50 francs.

Parmi les garçons de la famille, il y avait très certainement Emmanuel DADU (11 ans) et son petit frère Delphin DADU (8 ans), devenu mon arrière-grand-père.


L'école des filles comptait une classe de 39,30 m² en rez-de-chaussée. 43 élèves y étaient inscrites au 5 avril 1884, tous niveaux confondus, tous de la commune, mais 36 seulement étaient présentes à cette date. L'effectif par âge était celui-ci : 4 enfants de 4 ans révolus à 5 ans révolus, 7 enfants de 5 ans révolus à 6 ans révolus, 28 enfants de 6 ans révolus à 13 ans révolus et 4 enfants au dessus de 13 ans révolus. Il n'existait pas de cours adulte, ni de pensionnat.
A raison d'un m² par élève, 39 élèves auraient pu tenir dans l'école, il restait donc 11 places disponibles pour des enfants de 6 à 13 ans.
La classe des filles était planchéiée (donc recouverte d'un plancher) et bâtie sur caves. L'aération ne s'y faisait pas aisément et l'éclairage n'y était suffisant. On la chauffait grâce à un poêle. Il y avait assez de bancs et de tables pour tous les élèves, qui se partageaient 2 latrines, un préau couvert de 28,50 m² et une cour de 101 m².
L'appartement de l'institutrice comptait 2 pièces et disposait d'un jardin de 3 ares et 12 centiares (= 312 m²).
L'école ne possédait ni gymnase, ni vestiaire, ni salle distincte pour le dessin ou les travaux manuels, ni bibliothèque scolaire mais proposait aux élèves une fontaine.
Côté finances, il y avait une caisse des écoles fonctionnant avec 30 francs. Les fournitures classiques n'étaient pas livrées gratuitement aux élèves. La dépense annuelle par tête d'élève était estimée à 5 francs.
Parmi les filles de la famille, il y avait très certainement Ernestine DADU (13 ans) et Constantine DADU (6 ans), sœurs d'Emmanuel et Delphin.

mercredi 2 septembre 2020

Qui est-ce ?

 J'ai reçu deux photos à identifier, que je soumets ici pour avoir de l'aide. Qui est-ce ? De quand ça date ? C'était où ? Et la voiture, elle est à qui ? 

Merci !

N'hésitez pas à proposer aussi des photos si vous en avez.

//

Vous pouvez voir sous les photos ce que j'ai reçu comme information, et si vous en ajoutez, je complèterais.

Cet homme en uniforme, c'est Camille DADU (1911-1997), fils de Delphin et Rachel, c'était donc le frère de mon grand-père Jean, de 12 ans son aîné.


De gauche à droite, voici Madeleine TESSEREAU, Raymond MINEAU, André VALTEAU, Charles DADU et Roger RECOUPÉ.

Maintenant que nous avons des noms et des visages, je me dois de vous situer toutes ces personnes dans l'arbre généalogique.

Madeleine TESSEREAU a épousé Charles DADU en 1950. Charles est le benjamin des enfants de Delphin et Rachel. 

Raymond MINEAU était le petit fils de Constantine DADU, sœur de Delphin, de 2 ans sa cadette. La mère de Raymond (Henriette BOUFFARD) et Charles étaient cousins.

André VALTEAU était le fils de Ernestine MARTIN, cousine de Charles. 

Roger RECOUPÉ a épousé Suzanne BERTHAULT, fille d'Emma DADU, donc nièce de Charles.

A ce jour, il ne reste que Charles et Madeleine en vie. Mais c'est un plaisir de voir tous ces sourires !